
Conception et direction: John Romão
Avec des skaters: André Silva, Carlos Semedo, David McKay, Hugo Santiago, João Cardoso, João Martins, João Maria, Manuel Liebaut, Miguel Fonseca, Nuno Pina
Direction musicale: Miguel Fonseca
Conception de la lumière: Cláudia Rodrigues
Design de son: Jorge Pina
Vidéos: Carlos Conceição avec John Romão
Design des projections vidéo: Joana Areal
Assistance à la mise en scène: Solange Freitas
Collaboration de mouvement: Maria João Garcia
Photographies: Jorge Padeiro
Graphisme: André Brás
Co-production: Murmuriu et Ninho de Víboras
Soutien: Câmara Municipal de Almada
PREMIÈRE
29 Février 2008
Fórum Municipal Romeu Correia (Almada – Portugal)
Fórum Municipal Romeu Correia (Almada – Portugal)
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Projections vidéo pour le spectacle + musique jouée en vif:
http://www.youtube.com/watch?v=AWYxP0FxRqM
http://www.youtube.com/watch?v=AWYxP0FxRqM
Qu’est-ce qu’ implique le transfert des skaters que nous voyons dans la rue pour la scène? Qu’est-ce qu’implique avoir des skaters sur scène et pas des acteurs qui simulent savoir patiner? Comment concevoir un objet théâtral avec des éléments qui n'appartiennent pas au théâtre? Il me semble que quelqu'un qui tombe et se lève constamment et qui glisse à travers l'espace sans toucher à la terre est une belle métaphore pour parler de l'homme contemporain.
Le théâtre est fait avec les acteurs?
Depuis 2005, j’explore un concept fondamental dans mes créations théâtrales: l’utilisation de personnes provenant de différents sous-groupes sociaux et marginaux de la société, sur scène, que j’ai, au début, appelé de “ready-made dynamiques” et, maintenant, je préfère juste l’appelé Étrangers (à la scène).
Ce ne sont pas de quelconques personnes comme, par exemple, des gens avec des curieuses particularités à cause de leurs physiques ou leurs conditions socio-professionnelles, ou pour leurs atitudes et look freaks, auxquelles sont attachés quelques directeurs artistiques. Cela ne m’intéresse pas. Cela m’ ennuie. Ce sont, de ce fait, des individus qui existent sous la forme de colectif, de communauté, don’t l’image associé à eux est, a priori, typé. Je préfère chercher ce qui est banal ou traditionelle. Des exemples: un orchestre philharmonique et un travesti (dans Why can I be me, 2005-2006), deux prostitués noirs (Please be my friend, 2006). Nous avons des idées préconçue sur chacun. Nous avons aussi des attentes. Nous avons des désires. Ce sont eux qui vivent dans l’ombre et qui ne sont pas exposé communément au réel. Nous avons, a priori, qui ils sont mais sans jamais les avoir connu.
C'est la première fois que j'utilise sur la scène de seuls les individus qui n’appartiennent pas au théâtre. Dans mes précédentes créations, Why Can i Be Me (2005-2006), Please be my friend (2006), ou même dans La Direction du Sang (2008), il y avait des acteurs qui se confrontaient avec ces Étrangers. Dans ce cas, en Skaters, il semblait clair: je ne pouvait pas avoir aucune acteur sur la scène. Aucune corps qui saviez habiter la scène, qui saviez se protéger avec des techniques ou des trucs, qui saviez feindre. Et je me demande: Qu’est-ce qu’ implique le transfert des skaters que nous voyons dans la rue pour la scène? Qu’est-ce qu’implique avoir des skaters sur scène et pas des acteurs qui simulent savoir patiner? Comment concevoir un objet théâtral avec des éléments qui n'appartiennent pas au théâtre?
J'aime la subversion de leurs mouvements, l'adaptation à l'inconnu, à ce qu’ils ne dominent pas, à la recherche d'une ambiguïté du geste et de l'action. Est-ce que je cherche, finalement, la vérité du geste au plus prêt du reel? Leurs corps sont confrontés à de nouvelles situations, et l’impacte est imprévisible. Comme moi, et de la même manière que les spectateurs, tous devant cette inconnu sommes confrontés à de nouvelles “propositions du reconnaissable”. Pourquoi est ce qu’il y a certaines personnes, des actions et des gestes qui ne nous disent rien en dehors de l’espace théâtral de la scène? La seule hypothèse que nous pouvons créer à a voir avec le dimension profondément sacré de la scène. Non pas qu’elle rivalize avec les rites religieux et les cérémonies, mais parce qu’ y se ritualise et se sacralise un moment. Le théâtre que je fais, n'imite pas la vie, mais lui retire l'énergie d'un véritable espace sacré. Dans mon travail, comme dans Skaters, ce qui se passe sur la scène sont des vrais moments qui se passent en ce moment, que ne sont pas de représentation.
Depuis 2005, j’explore un concept fondamental dans mes créations théâtrales: l’utilisation de personnes provenant de différents sous-groupes sociaux et marginaux de la société, sur scène, que j’ai, au début, appelé de “ready-made dynamiques” et, maintenant, je préfère juste l’appelé Étrangers (à la scène).
Ce ne sont pas de quelconques personnes comme, par exemple, des gens avec des curieuses particularités à cause de leurs physiques ou leurs conditions socio-professionnelles, ou pour leurs atitudes et look freaks, auxquelles sont attachés quelques directeurs artistiques. Cela ne m’intéresse pas. Cela m’ ennuie. Ce sont, de ce fait, des individus qui existent sous la forme de colectif, de communauté, don’t l’image associé à eux est, a priori, typé. Je préfère chercher ce qui est banal ou traditionelle. Des exemples: un orchestre philharmonique et un travesti (dans Why can I be me, 2005-2006), deux prostitués noirs (Please be my friend, 2006). Nous avons des idées préconçue sur chacun. Nous avons aussi des attentes. Nous avons des désires. Ce sont eux qui vivent dans l’ombre et qui ne sont pas exposé communément au réel. Nous avons, a priori, qui ils sont mais sans jamais les avoir connu.
C'est la première fois que j'utilise sur la scène de seuls les individus qui n’appartiennent pas au théâtre. Dans mes précédentes créations, Why Can i Be Me (2005-2006), Please be my friend (2006), ou même dans La Direction du Sang (2008), il y avait des acteurs qui se confrontaient avec ces Étrangers. Dans ce cas, en Skaters, il semblait clair: je ne pouvait pas avoir aucune acteur sur la scène. Aucune corps qui saviez habiter la scène, qui saviez se protéger avec des techniques ou des trucs, qui saviez feindre. Et je me demande: Qu’est-ce qu’ implique le transfert des skaters que nous voyons dans la rue pour la scène? Qu’est-ce qu’implique avoir des skaters sur scène et pas des acteurs qui simulent savoir patiner? Comment concevoir un objet théâtral avec des éléments qui n'appartiennent pas au théâtre?
J'aime la subversion de leurs mouvements, l'adaptation à l'inconnu, à ce qu’ils ne dominent pas, à la recherche d'une ambiguïté du geste et de l'action. Est-ce que je cherche, finalement, la vérité du geste au plus prêt du reel? Leurs corps sont confrontés à de nouvelles situations, et l’impacte est imprévisible. Comme moi, et de la même manière que les spectateurs, tous devant cette inconnu sommes confrontés à de nouvelles “propositions du reconnaissable”. Pourquoi est ce qu’il y a certaines personnes, des actions et des gestes qui ne nous disent rien en dehors de l’espace théâtral de la scène? La seule hypothèse que nous pouvons créer à a voir avec le dimension profondément sacré de la scène. Non pas qu’elle rivalize avec les rites religieux et les cérémonies, mais parce qu’ y se ritualise et se sacralise un moment. Le théâtre que je fais, n'imite pas la vie, mais lui retire l'énergie d'un véritable espace sacré. Dans mon travail, comme dans Skaters, ce qui se passe sur la scène sont des vrais moments qui se passent en ce moment, que ne sont pas de représentation.
John Romão
(extrait du program)